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Le CSTB accompagne la conception de la couverture du court Philippe-Chatrier de Roland Garros

Maquette aéroélastique de la couverture du court central Philippe-Chatrier. Photo : CSTB

Dans le cadre de la rénovation du court central Philippe-Chatrier du stade Roland Garros, une couverture mobile protégeant les tribunes et le court a été réalisée. Elle permettra de parer aux phénomènes climatiques susceptibles de perturber la tenue et le bon déroulement des rencontres, et de fournir un confort optimisé aux spectateurs. Le CSTB a accompagné sa conception via des essais réalisés dans l'un de ses équipements de pointe : la soufflerie atmosphérique de Nantes.

À la demande de la société Cimolai, société spécialisée dans la conception, la construction et l'installation de très grosses structures métalliques, mandatée par la Fédération française de tennis, une étude complète a été réalisée par le CSTB sur maquette aéroélastique de la couverture, à échelle du 1/70ème. Elle a permis de mesurer le comportement au vent de la structure de couverture, constituée de onze ailes mobiles car supportées à leurs extrémités par des bogies roulant sur deux rails parallèles situés en haut des tribunes Est et Ouest.

À partir des données fournies par Cimolai concernant l'environnement, la géométrie et les caractéristiques mécaniques de la couverture, en termes de raideur et de masse, une maquette à échelle réduite, représentative de l'ouvrage réel, a été conçue.

Une modélisation numérique en dynamique

La maquette a été calibrée en soufflerie de manière à reproduire les composantes fondamentales du comportement dynamique de l'ouvrage réel, déterminés par Cimolai par le biais d'une modélisation numérique.

Puis, le comportement de la maquette a été analysé en soufflerie pour différentes positions des ailes et sous différentes incidences et vitesses de vent, définies en accord avec les acteurs du projet. L'objectif de la campagne d'essais était de mesurer la réponse de l'ouvrage en termes de déplacements des ailes et d'efforts de réaction au niveau des bogies des ailes.

L'étude en soufflerie a par ailleurs permis de mesurer la réponse de l'ouvrage dans un grand nombre de configurations de vitesses et de directions de vent d'une part, et de positions de la couverture d'autre part : repliée, dépliée ou intermédiaire, résultats inatteignables par d'autres méthodes dans le budget alloué.

Des conditions réunies pour un dimensionnement au vent

Autre conclusion de l'étude du CSTB ; aucun contact entre les ailes n'a été constaté dans la position repliée, lorsque celles-ci vibraient sous les effets du vent.

Le soin et la rigueur apportés à la réalisation de la maquette, la grande quantité de configurations testées, la régularité et la complémentarité des résultats obtenus, mais aussi les éléments d'analyse fournis, ainsi que la bonne cohérence avec les études réalisées précédemment sur maquette rigide, ont permis de conclure que les conditions étaient réunies pour un dimensionnement au vent optimisé de la couverture, en bonne connaissance de cause.

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