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Pour des bâtiments producteurs d'énergie et faibles émetteurs de CO2

Green Corner, Saint-Denis (93) – Foncière des Régions Immeuble certifié NF HQE Bâtiments Tertiaires et labellisé BBC Effinergie 2005 par Certivéa. Architecte : Quadri Fiore. Photo : Olivier Ouadah

Les critères de performance se renforcent pour faire de la construction un levier clé de la transition énergétique et de la stratégie nationale bas carbone. Pour accompagner cette évolution et soutenir les acteurs dans l'écoconception des bâtiments, le CSTB poursuit l'adaptation des indicateurs et méthodes de calcul de la performance environnementale. En 2015, il concrétise ses travaux avec les professionnels au travers de plusieurs démarches.

Pour répondre à l'exigence de qualité environnementale à l'échelle d'un projet de construction, les professionnels ont besoin d'indicateurs de performance, qui tiennent compte de plusieurs critères : énergie, CO2, eau, déchets…, sur l'ensemble du cycle de vie des bâtiments, de leur conception à leur déconstruction.

Caractériser la performance environnementale

Avec la Direction de l'habitat, de l'urbanisme et des paysages (DHUP), le CSTB est engagé dans l'élaboration d'une étiquette environnementale du bâtiment dont la sortie est prévue courant 2016. À l'instar de l'étiquette énergétique des appareils électroménagers, l'enjeu est de rendre lisible la performance environnementale d'un bâtiment par l'ensemble des professionnels et des usagers, sur la base d'indicateurs scientifiques fiables.

Le CSTB met également son expertise en matière d'analyse du cycle de vie au service de la certification des bâtiments. S'appuyant sur sa filiale Certivéa et en lien avec l'Association HQE, il définit les indicateurs et méthodes de calcul de la performance des bâtiments non résidentiels qui seront candidats à la nouvelle certification HQE à partir de juin 2016. Par ailleurs, il participe à la définition des référentiels de labellisation bas carbone des bâtiments neufs. Le label BBCA (Bâtiment bas carbone), qui sera délivré par Certivéa à partir du printemps 2016, apportera une reconnaissance aux constructions faiblement émettrices de CO2.

Définir le bâtiment à énergie positive (BEPOS)

La définition scientifique du BEPOS fait l'objet de travaux menés par le CSTB avec la DHUP. L'Association Promotelec s'est également saisie du sujet et souhaite proposer aux professionnels un service d'évaluation de l'autoconsommation des bâtiments qui intègrent des systèmes solaires et photovoltaïques. Le CSTB développe les indicateurs et méthodes pour calculer l'autonomie énergétique de ces bâtiments.

Par ailleurs, en 2015, au sein du projet COMEPOS soutenu par l'ADEME et l'Union des Maisons Française, le CSTB a conçu des indicateurs adaptés à l'évaluation d'une maison individuelle à énergie positive. L'enjeu est d'optimiser son potentiel énergétique en utilisant notamment la surface des toits. Dès 2016, ces indicateurs seront utilisés au service de la construction de démonstrateurs.

Évaluer la consommation intelligente d'énergie

En 2015, les chercheurs du CSTB ont initié l'élaboration d'une méthode originale qui évalue l'impact carbone de la fourniture d'énergie d'un bâtiment en exploitation. Connaître cette donnée d'entrée, c'est mieux évaluer l'empreinte carbone de l'ensemble de la consommation d'énergie du bâtiment : celle qui est consommée par les usagers et celle utilisée en amont pour produire, transporter et distribuer l'énergie jusqu'au bâtiment. Un tel indicateur permettra d'évaluer la contribution du bâtiment à une gestion optimisée de l'énergie à l'échelle du territoire. Il est utile à la définition du bâtiment dit flexible ou 2.0, qui peut adapter sa consommation d'énergie aux ressources disponibles pour réduire son empreinte environnementale.

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